REUTERS/Sergei
Karpukhin
![Vue générale de l'aéroport de Moscou, Russie.](file:///C:\DOCUME~1\iamatam\LOCALS~1\Temp\msohtmlclip1\01\clip_image001.jpg)
Le service russe des migrations a
commencé à étudier la demande d’asile temporaire déposée par Edward Snowden.
L'ancien analyste de la NSA, recherché pour espionnage par Washington pourrait
très prochainement quitter la zone de transit de l'aéroport de Moscou où il est
bloqué depuis le 23 juin. Après l’annonce de sa demande d’asile, de nouvelles
voix se sont élevées aux Etats-Unis pour réclamer son extradition. La Russie
n’a pas l’intention de satisfaire cette requête, mais dans le même temps, elle
ne souhaite pas se fâcher avec Washington.
Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia
Becchio
Vladimir Poutine n’a pas l’intention de laisser
l’affaire Snowden polluer les relations entre la Russie et les Etats-Unis. En
déplacement en Sibérie, le président russe a mis une nouvelle fois les choses
au point : « Les relations bilatérales sont, à mon sens, bien plus
importantes que les querelles au sujet des activités des services secrets. »
Depuis l’arrivée de l’informaticien américain à
l’aéroport de Moscou, le 23 juin dernier, le Kremlin observe une certaine
distance avec cette affaire. S’il a clairement affirmé qu’il ne livrerait par
Snowden, Vladimir Poutine a prévenu que « toute activité de sa part
susceptible de porter atteinte aux relations russo-américaines était
inacceptable ».
Asile temporaire et non politique
Aidé dans ses démarches par un avocat proche du
pouvoir, Snowden a demandé un asile temporaire, et non pas un asile politique,
qui aurait nécessité une décision de Vladimir Poutine. Ce sont donc les
services fédéraux des migrations qui étudient sa demande. Le processus peut
prendre jusqu’à trois mois.
Durant d’examen de sa requête, le demandeur d’asile
peut en théorie circuler librement en Russie. Snowden pourrait donc
prochainement quitter la zone de transit où il réside depuis près d’un
mois : c’est ce que fait savoir l’avocat Anatoli Koutcherena qui l’a
conseillé. Maître Koutcherena qui déclare aussi ce mercredi que l’ex-consultant
de la CIA pourrait aussi après l’asile demander la nationalité russe.
Pour l’instant, les autorités n’ont reçu que la
demande d’asile et si le service fédéral des migrations répond favorablement à
sa requête, Snowden obtiendra un asile temporaire d’un an, qui pourra être
renouvelé indéfiniment. Une éventualité que Vladimir Poutine souhaiterait sans
doute éviter.
Par RFI
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