jeudi 25 juillet 2013

Une déception de plus




La fédération sénégalaise de football et le coach Démba Ramata Ndiaye nous ont privé la CHAN. Oui nous ne serons pas à la prochaine CHAN qui aura lieu en Afrique du Sud. Personne ne peut justifier les choix de l’entraineur. En fait, comment un vrai entraineur peut se passer le service des joueurs de Diambars surtout que cette équipe occupe actuellement la première place du championnat Sénégalais. Pour rappel, Diambars avait largement dominé cette même équipe de la Mauritanie lors de leur stage ici au Sénégal. Il y a trop d’amateurisme dans le choix du coach, il a fait ce qu’il veut. Cela remet en cause le niveau de nos coachs locaux qui doivent aller tous poursuivre leur apprentissage. Qui peut nous faire le bilan de Jules François Bocandé, de Abdoulaye Sarr en passant par de Lamine Ndiaye, de Amara Traoré, de Joseph Koto, de Démba Ramata Ndiaye et tous les autre entraineurs ? Ils ont tous montré leurs limites pour ne pas dire échoués. Des entraineurs qui n’ont pas de feuille de route ni un calendrier de préparation et qui acceptent toutes les conditions de la fédération, ne peuvent qu’échouer de leurs missions.
Au moment où nous croyons que tout est fini, nos voisins font des efforts pour la relance de leur football en construisant de nouvelles infrastructures et en réfectionnant leurs anciens stades. Nous avons toujours minimisé le football de nos voisins alors que nous avons les mêmes réalités surtout que ces derniers nous ont toujours posé des difficultés. Depuis le mondial Asiatique de 2002, les sénégalais se croient être la meilleur équipe de la sous région. En fait, c’est vrai que c’est une belle page de notre histoire de football mais cela ne veut pas dire que nous allons dormir sous nos lauriers.
Félicitation à la Mauritanie car ils ont mérité cette victoire et ce n’est pas une surprise. Mettons nous au travail et sauvons notre football avant qu’il soit trop tard.
M.C. GASSAMA

mercredi 17 juillet 2013

Affaire Snowden: l’ancien informaticien pourrait prochainement quitter l’aéroport de Moscou



Vue générale de l'aéroport de Moscou, Russie.
REUTERS/Sergei Karpukhin


Vue générale de l'aéroport de Moscou, Russie.
Le service russe des migrations a commencé à étudier la demande d’asile temporaire déposée par Edward Snowden. L'ancien analyste de la NSA, recherché pour espionnage par Washington pourrait très prochainement quitter la zone de transit de l'aéroport de Moscou où il est bloqué depuis le 23 juin. Après l’annonce de sa demande d’asile, de nouvelles voix se sont élevées aux Etats-Unis pour réclamer son extradition. La Russie n’a pas l’intention de satisfaire cette requête, mais dans le même temps, elle ne souhaite pas se fâcher avec Washington.
Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Vladimir Poutine n’a pas l’intention de laisser l’affaire Snowden polluer les relations entre la Russie et les Etats-Unis. En déplacement en Sibérie, le président russe a mis une nouvelle fois les choses au point : « Les relations bilatérales sont, à mon sens, bien plus importantes que les querelles au sujet des activités des services secrets. »
Depuis l’arrivée de l’informaticien américain à l’aéroport de Moscou, le 23 juin dernier, le Kremlin observe une certaine distance avec cette affaire. S’il a clairement affirmé qu’il ne livrerait par Snowden, Vladimir Poutine a prévenu que « toute activité de sa part susceptible de porter atteinte aux relations russo-américaines était inacceptable ».
Asile temporaire et non politique
Aidé dans ses démarches par un avocat proche du pouvoir, Snowden a demandé un asile temporaire, et non pas un asile politique, qui aurait nécessité une décision de Vladimir Poutine. Ce sont donc les services fédéraux des migrations qui étudient sa demande. Le processus peut prendre jusqu’à trois mois.
Durant d’examen de sa requête, le demandeur d’asile peut en théorie circuler librement en Russie. Snowden pourrait donc prochainement quitter la zone de transit où il réside depuis près d’un mois : c’est ce que fait savoir l’avocat Anatoli Koutcherena qui l’a conseillé. Maître Koutcherena qui déclare aussi ce mercredi que l’ex-consultant de la CIA pourrait aussi après l’asile demander la nationalité russe.
Pour l’instant, les autorités n’ont reçu que la demande d’asile et si le service fédéral des migrations répond favorablement à sa requête, Snowden obtiendra un asile temporaire d’un an, qui pourra être renouvelé indéfiniment. Une éventualité que Vladimir Poutine souhaiterait sans doute éviter.
Par RFI

lundi 1 juillet 2013

Medias traditionnels et nouveaux médias, Faut-il envisager le journalisme autrement? Rencontres 4M Montpellier

monument Montpellier
Trois jours durant Montpellier était la capitale mondiale de l’information. Cette ville a réuni du 12 au 14 Juin 2013, journalistes et citoyens journalistes venus des quatre coins de la planète. Montpellier peut se vanter d’avoir été le théâtre de débats passionnants entre les gens qui relatent les faits et ceux qui écrivent l’autre l’histoire. La toute petite, celle qui ne fait pas la une de l’actualité, qu’on ne regarde pas aux infos de 20h, en tout cas pas celle dont se satisfont  les téléspectateurs assis au chaud dans leur salon.
Les rencontres 4M de Montpellier ont soulevé des questions essentielles à l’heure ou le métier de l’information avec l’avènement de l’internet et des réseaux sociaux connait un bouleversement fondamental.
Donner l’information est-il l’apanage des journalistes? Peut-on faire confiance à une information donnée par un simple citoyen qui n’a pas appris la déontologie et l’éthique journalistique ? Le métier du journaliste est-il en danger si tous les citoyens se mettent à donner de l’information via les réseaux sociaux? Quel avenir pour les medias traditionnels ?
Je me souviens de cette remarque de Philipe Couve qui m’a décroché un sourire : « que les journalistes se rassurent, j’ai croisé plusieurs blogueurs aucun d’eux n’a l’intention de vous prendre votre boulot. En général les blogueurs sont des gens qui ont déjà un métier. Ce sont parfois des médecins, artistes, cuisiniers etc. »
Nous assistons aujourd’hui au bouleversement d’un ordre établi et personne ne sait jusqu’ou cela ira. Je parle ici de l’information verticale. Les rédactions savent à-présent que cette dictature qui leur permettait dans le passé de hiérarchiser les informations à leur guise et passer sur leurs ondes uniquement ce qu’ils jugent important est révolu. Que cette aliénation, cette manipulation à grande échelle dont je parlais dans Couleurs tropicale et qui veut que cela soit les politiques et les medias qui décident vers quel coté on doit orienter nos regards.( Et il faut être dans le secret des dieux pour savoir pourquoi aujourd’hui on allume les projecteurs sur tel pays ou tel évènement alors qu’aux quatre coins de la planète il se passe des choses préoccupantes dont personne ne parle.) est en voie de disparition.
Aujourd’hui il y’a une nouvelle tendance. Les journalistes sortent de moins en moins des scoops mais les blogueurs sont nombreux à faire le buzz. Des citoyens lambda, activistes des droits de l’homme, artistes à-travers leurs plumes  révèlent à la planète entière des faits qui échappent aux professionnels des medias ou plutôt des faits que les medias par contraintes professionnelles passent sous silence. Le sujet de la réunion d’urgence sur la RCA organisée par Médecins Sans Frontières France à laquelle j’ai été invité à prendre part corrobore ces propos : Comment remettre la RCA sur l’agenda international ?
De retour d’une mission de 2 semaines en Centrafrique cette ONG fait le bilan d’une situation humanitaire au dessus du seuil de l’urgence. Mais aussi surprenant que cela puisse être la RCA semble oubliée de tout le monde, autant des medias que des institutions internationales.  Trois mois après la prise du pouvoir par la rébellion seleka le quotidien des centrafricain est fait d’assassinat, de meurtres, de pillages et de viols etc.
La communauté internationale impose comme condition pour une aide financière la sécurisation du pays, or celle-ci ne peut se faire sans le désarmement des éléments de la Seleka. Une rebellion constituée de plusieurs factions rebelles. Toute la racaille qu’on pouvait trouver en Centrafrique, au Tchad et au Soudan. Ce désarmement est toujours rejeté aux calendes grecques parceque ces derniers veulent être payés, Seulement Michel Djotodja n’a pas un rond et personne ne veut payer les mercenaires. Alors ils se payent tranquillement en pillant la population et en se comportant comme s’ils étaient encore au maquis. Mais cela personne n’en parle.
Du coup ce sont les centrafricains qui s’emparent de la chose. J’ai plus de quatre milles amis sur facebook pour la plupart des centrafricains qui n’ont pas accès aux medias traditionnels et c’est sur ce réseau social qu’ils poussent leur cri du cœur et denoncent les exactions de la seleka.
Presque tout le monde (jeunes, vieux, commerçants, lycéen, universitaire) est présent sur l’internet et les réseaux sociaux.
Ces réseaux sociaux servent entre-autre à  communiquer, échanger, voire donner des alertes. En un mot ce sont des medias (moyens de diffusion d’informations).
Ces nouveaux medias  peuvent-être utiles à la fois pour les médias traditionnels et les populations de plusieurs manières :
D’abord les populations des zones reculées, souvent oubliées des autorités du pays et coupées du reste du monde. Dans les grands medias on en touche un mot de temps à autre quand il s’y passe un événement majeur. Encore que la classification des informations en « la une de l’actualité » ou fait de moindre importance dont il faut toucher juste un mot dépend de chaque rédaction.
Du coup personne ne peut mieux parler d’une région, la faire connaitre, montrer ses problèmes au monde entier que les autochtones. Ce travail revient aux journalistes citoyens issus de ces communautés qui écrivent sur leurs réalités et rendent ainsi service à leurs communautés.
Une radio FM est limitée dans un espace bien déterminé alors que si vous postez un contenu en ligne dans la seconde qui suit vous mettez le monde entier au courant de vos problèmes. Non seulement vous pouvez avoir de l’assistance en ligne, des expériences qui ont marché ailleurs qu’on peut adapter dans votre contexte mais encore faire à-travers votre simple publication un plaidoyer auprès de la planète entière, et auprès des partenaires au développement pour voler à votre secours
On peut ne pas émettre en streaming mais mettre les contenus de nos productions (textes, sons, photos sur le web) pour créer des interactions et susciter les réactions des internautes sur les contenus de nos programmes. A ce moment l’association de l’internet et du média traditionneldonne une valeur ajoutée au travail du journaliste. Ces derniers devraient poursuivre les debats traités dans leurs émissions sur le net (blogs et réseaux sociaux) pour créer l’interaction et donner la chance à un plus grand nombre de gens d’en discuter. Beaucoup de jeunes n’écoutent pas la radio mais peuvent cliquer sur le lien d’un article au titre racoleur à-partir de facebook ou twitter et avoir ainsi accès à cette information.
Ensuite même dans les grandes rédactions, il y’a des sujets qui sont purement et simplement écartés. Ceci à cause des mœurs locales, de la législation en vigueur dans le pays, de la ligne éditoriale de la station. Ces sujets peuvent être traités par un journaliste membre de la rédaction sur son blog, et permettre ainsi à son lectorat de débattre du sujet rejeté par sa redaction. ( : http://rcainfo.mondoblog.org/2013/05/17/ils-sont-journalistes-et-homophobes/)
Autre raison de tenir compte du travail du journaliste citoyen, c’est que les journalistes ne sont pas toujours là à l’heure H où se passe un événement. Une photo, une vidéo, une dépêche d’un citoyen peut-être ensuite utilisée par les medias traditionnels.
Donner de l’information est-il l’apanage des journalistes ? Un citoyen n’a-t-il pas le droit de se prononcer sur un sujet qui le touche en particulier ? (les blogs sont une mines d’informations et de sujets de reportages, écrit par des citoyens et pouvant être reprit par les rédactions. Je me suis plusieurs fois amusé à proposer en séance de rédactions des sujets de blogueurs de la plateforme Mondoblog et des mondoblogueurs en particulier, sujet acceptés par la rédaction. Il y’a des choses qui nous échappent au profit des grandes, des informations institutionnelles, les blogs ont l’avantage de traiter d’abord la proximité).  D’autres encore ont une connaissance plus technique et scientifique de certaines questions et ils en traitent avec aisance sur leur blog
Le rôle du journaliste est de rechercher et vérifier l’information avant de la diffuser au public. Les blogueurs utilisent le plus souvent les genres d’opinions. Le blog peut dans ce cas apporter un plus à-travers une vision décalée de la situation. Le blogueur qui écrit sur un sujet n’a pas les mêmes contraintes professionnelles que le journaliste (ligne éditoriale, charte, format de quelques secondes etc.) A Radio Ndèkè-luka par exemple, il est clairement dit dans la charte que Radio Ndeke-luka diffuse les faits et s’interdit tout commentaire.
Cependant, après la réponse aux 5 W (qui a fait quoi, quand, où et pourquoi ?) le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur qui est particulièrement concerné par le sujet a besoin d’en savoir plus : « Le pourquoi du comment », quelles sont les éventuelles conséquences etc.
A ce moment un blog qui se contente de genres factuels et donne les informations comme les medias traditionnels représente peu d’intérêts. Il existe des milliers de medias avec de grands moyens capables de faire la retransmission en direct d’un événement, d’interviewer les principaux acteurs et qui ont en terme de crédibilité un clair avantage sur le blog. Ce qui est plus intéressant à mon humble avis c’est soit un témoin oculaire qui écrit son témoignage, le blogueur qui raconte les choses d’une autre manière que les médias traditionnels qui eux ne privilégient pas forcement certains aspects importants pour les concernés. Ainsi que les commentaires, analyses avec images ou vidéos à l’appui de ces informations. Un blog doit rechercher le plus qui n’est pas dit aux infos au lieu de faire le même travail que les medias traditionnels. Il contribue ainsi à ne pas sevrer celui qui a envie d’en savoir plus sur un évènement.
Notre métier est-il en danger si tous les citoyens deviennent des journalistes ?  Au contraire nous avons besoin de ces chasseurs d’informations et d’images qui peuvent immortaliser un évènement quand aucun journaliste n’est présent au moment M où se déroule l’action. De plus en plus de médias utilisent les éléments et associent même ces journalistes citoyens(les observateurs de France 24, mondoblog avec RFI)
Le travail du journaliste et du blogueur sont complémentaires. Le plus important c’est l’auditeur, le téléspectateur ou le lecteur. Il faut lui donner la possibilité d’avoir une vision panoramique de la situation.
La question du groupe cible est également important, on ne blogue pas pour les mêmes groupes cibles. Tout comme il y’a des medias spécialisés en politique, en sport, en art et culture ou en économie etc. un blog doit adapter son contenu à son lectorat. L’information est comme un produit de consommation et doit répondre aux aspirations des consommateurs. S’il existe des medias d’information générale ce n’est pas la même chose quand on décide de créer un blog où on parle à la fois de cuisine, de football et de philosophie on a très peu de chance de fidéliser un lectorat.
Les medias sérieux recherchent vérifient et diffusent les informations après plusieurs recoupements. Le blogueurs n’est pas tenu par ces règles déontologiques. Du coup on peut être amené à penser que ses informations, analyses et commentaires sont très subjectifs et ne méritent pas qu’on y accorde beaucoup de crédit. Sauf que même dans les medias traditionnels en traitant un sujet on est soumis à ce difficile exercice de casting des invités : Entre le témoin qui raconte, l’expert ou le spécialiste qui explique, le leader d’opinion qui prend position, la victime qui témoigne c’est au public de se faire sa propre opinion par rapport à tout ce qui est dit. Dans quelle position doit se poser un blogueur qui écrit en général sur un sujet qui l’intéresse (pas qu’il maitrise forcement) et qui donne ainsi par ses interrogations la possibilité à son lecteur d’apercevoir une facette du problème posé ? Celui de témoin, du spécialiste, de victime ? Sa position détermine l’intérêt qu’on pourrait porter à son travail.
Maintenant le journaliste que je suis ne souhaite pas qu’à la fin du mois son patron lui dise qu’il n’aura pas de salaire parcequ’on arrive pas à vendre…Faire face à la concurence de ces nouveaux medias qui donnent l’information gratuitement et arriver à payer les factures, assurer l’avenir d’un metier. Je ne suis pas un Pierre Hasky pour repondre à cette interrogation…à chacun son boulot !

CRISE ARMEE EN CASAMANCE, PILLAGE DES FORETS, BONNE GOUVERNANCE

Amnesty/Sénégal


Amnesty/Sénégal révèle un préjudice de 20 milliards sur les forêts.

Les travaux de renforcement de capacités des élus et autres acteurs locaux, sous l’égide de la section sénégalaise de Amnesty International, ont pris fin hier, dimanche 16 juin, à Sédhiou. A cette occasion, son directeur, Seydi Gassama, a fait savoir que le crise armée en Casamance est le plus vieux conflit au monde et dénoncé la prise d’otage par le mouvement des forces démocratiques de Casamance comme moyen de pression. Au sujet du pillage du bois, il l'estime à 20 milliards de francs CFA, du fait du MFDC et des Etats voisins.
«Cela fait plus de dix ans que je n’ose plus mettre les pieds chez moi en zone de frontière, du fait des menaces de représailles au motif que je suis de connivence avec les forces de sécurité sénégalaises, alors que je n’en suis pour rien du tout. Dans cette zone du Fogny, nous populations civiles, sommes entre le marteau et l’enclume des forces du MFDC et de l’armée, c’est dur, c’est horrible !». Ce témoignage anonyme d’un rescapé du conflit armé ayant fui son village en zone de frontière en dit long sur les actes de violence perpétrés contre les populations civiles en Casamance.

En atelier de formation ces deux derniers jours à Sédhiou sur les droits humains à l’intention des élus et autres acteurs locaux, Amnesty/Sénégal condamne cette spirale de violences qui dure depuis plus de trois décennies. Seydi Gassama,  le directeur de Amnesty Sénégal de lancer un appel vibrant, car a-t-il indiqué: «le conflit armé en Casamance  est le plus vieux au monde et a fait trop de victimes. Il faut qu’on trouve très rapidement une solution car chaque jour ou presque, on enregistre de nouvelles victimes. Il y’a quelques jours un jeune a été tué dans les forêts de Barkabanaw pendant qu’il cherchait des noix de cajou hier, un autre jeune est mort dans le Sindian pour avoir sauté sur une mine».

Le MFDC et les deux Etats voisins pointés du doigt

S’agissant justement de ces mines, Seydi Gassama invite le MFDC à libérer les otages. « Le MFDC ne peut pas faire des prises d’otage un moyen de pression sur l’Etat du Sénégal. Le déminage doit se poursuivre pour arrêter la liste des victimes. Il faut que les travailleurs humanitaires soient libérés, les retenir est absolument absurde, cela César Atoute Badiate et ses hommes doivent le savoir. Prendre en otage les travailleurs humanitaires constitue un crime aux yeux du droit international. Un mouvement de rébellion qui prend en otage les travailleurs humanitaires  met en jeu sa crédibilité. Il faudrait qu’ils évitent de faire comme les FARC en Colombie qu’on utilise comme moyen de négociation avec l’Etat», a-t-il souligné.

Amnesty International se désole aussi du pillage des ressources forestières dont le préjudice est estimé à plus de 20 milliards de francs CFA par an aux dépens de l’Etat du Sénégal, selon toujours son directeur, Seydi Gassama. Il relève que « d’après les explications de l’agent des eaux et forêts, le préjudice engendré par le pillage des ressources forestières est énorme et est estimé à plus de 20 milliards de francs CFA par an». Au-delà des exploitants civils,  la section sénégalaise d'Amnesty International pointe un doigt accusateur sur le Mouvement des forces démocratiques de Casamance et sur les Etats voisins du Sénégal. Il dénonce le fait que «le MFDC et les deux Etats voisins du Sénégal (Gambie et Guinée Bissau) sont les plus grands prédateurs des forêts et il est temps que cela cesse car la forêt est le seul moyen de subsistance de l’homme, le pillage constitue une catastrophe pour les populations».

M. Gassama a d’ailleurs indiqué que «ce pillage résulte de l’absence de l’Etat dans la zone frontière, alors que» déplore-t-il, «le Sénégal s’empresse à envoyer des contingents à l’Etranger».

Aussi bien pour la question de la crise armée en Casamance que les problèmes de litiges fonciers et du budget, Amnesty avec le soutien de la fondation Konrad Adeneaur tient à renforcer les principes de bonne gouvernance pour la protection des droits humains.