mercredi 17 juin 2015

Thilogne : Six jeunes écroués par la gendarmerie après le meeting de Farba Ngom

La tension est montée d’un cran à Thilogne, suite à l’arrestation, hier, par la gendarmerie de Ourossogui de quatre jeunes. Ces derniers avaient manifesté lundi dernier contre le manque de considération du Président Macky Sall à l’égard de leur ville.

Convoqués, hier, à la brigade de gendarmerie de Ourossogui, la bande à Amadou Alassane Sow alias Zorro a été placée en garde-à-vue. Les populations de Thilogne sont dans tous leurs états. Elles menacent de se faire entendre si les jeunes ne sont pas libérés. Dimanche dernier, lors d’un meeting tenu à Bosséa le député Farba Ngom avait soutenu que Thilogne n'a pas de place pour abriter l’hôpital que le Président avait promis pour leur localité. Considérant cette déclaration comme un manque de considération envers leur ville, les jeunes de Thilogne ont tenu un point de presse avant de brûler des pneus sur la route.

samedi 13 juin 2015

Ndendory : investissements fantômes de la SOMIVA

Les populations de Ndendory ne voient pas toujours les grands investissements annoncés par la société minière de SOMIVA. En effet, cette société a prévu d’injecter plus de 140 milliards dans cette partie nord du Sénégal, des investissements qui ont commencé depuis 2013 avec un montant de 35 milliards étalé sur 25 ans. Des investissements qui sonnent finalement comme des airs de promesses d’éléphants blancs pour une population assise sur une mine d’or et qui attend toujours sa part du gâteau.

Les grands investissements à hauteur de 140 milliards prévus par la Somiva sont encore invisibles aux yeux de la population de Ndendory, localité située à 55 kilomètres de Ourossogui. Les habitants de cette zone qui espéraient un changement conséquent de leur quotidien avec les avantages afférents aux exploitations des phosphates. En effet, la société minière avait promis d’ériger des infrastructures sanitaires et des écoles pour compenser les quelques désagréments. Moussa est un jeune homme, natif du village reste amère quant à l’évocation de ces investissements : « je ne veux même pas qu’on me parle de ces investissements, c’est un leurre de la somiva. Ils nous avaient promis beaucoup de choses et surtout de l’emploi. Ils nous ont fait remplir des fiches pour nous embaucher et cela fait 5 mois maintenant que nous attendons. » Une frustration qui reste le dénominateur commun de ces populations lassées d’attendre, Ousmane Sy fils du terroir surveillant de son état au lycée de Hamady Ounaré abonde dans le même sens : « nous les populations de Hamady ounaré, nous ne sentons pas les impacts positifs de la présence de sociétés minières. C’est un étranger qui vient exploiter nos ressources sans même faire bénéficier à la population autochtones un minimum d’avantages». Et pourtant le maire de Ndendory Bassirou Doro Ly aux lendemains de sa réélection a tiré la sonnette d’alarme pour avertir la société minière : « depuis 2009 jusqu’à nos jours, la société de Cheikh Amar exploite les phosphates de Matam mais la zone ne bénéficie absolument de rien. Aucune retombée. Nous n’avons ni taxes, ni impôts sur les revenus. Absolument rien. » L’édile de cette localité a toutefois précisé que la donne va désormais changer : « Mais, c’est fini tout ça !, tranche-t-il. Il faut que ce soit clair. Cheikh Amar nous doit une taxe communale depuis 2009. Nous ne sommes plus une communauté rurale. Nous sommes devenus une commune. Avec ce nouveau mandat que les populations viennent de nous confier, nous allons exiger et obtenir de la transparence dans toute exploitation de minerais dans cette zone. Nous saurons qu’est ce qui est exploité ? Qui l’exploite ? A quelle fin ? Et qui sont les destinataires des exploitations ? »

lundi 8 juin 2015

Tournée de prospection des établissements scolaires de la région de Matam

Dans le cadre de la lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire, l’ONG Action contre la faim (ACF) Espagne, à travers son Projet communautaire nutritionnel (ProCoNu) intervient dans vingt villages dans les départements de Kanel et Matam.
Le projet compte en même temps implanter des jardins scolaires quatre collèges et lycées parmi les seize situés dans les localités cibles pour amener les élèves à mieux connaître la malnutrition, à l’identifier et à s’engager efficacement pour son éradication.

A cet effet, trois critères ont été définis :
Ø  la disponibilité d’un espace pouvant accueillir le jardin dans l’établissement ;
Ø  la disponibilité de l’eau courante en permanence ;
Ø  l’engagement de la communauté éducative : l’équipe pédagogique, le gouvernement scolaire et l’association des parents d’élèves (APE) à garantir la mise en œuvre optimale du projet dans l’établissement : apport dans la construction des bassins, sécurité, prise en charge des factures d’eau.
L’expérience en jardin scolaire et en cantine constitue de bons discriminants.

Sur la base de ces critères, une grille d’évaluation a été élaborée pour faciliter le choix.
Pour plus d’objectivité dans la sélection, le projet et l’inspection d’académie (IA) ont effectué des visites de prospection les 1er et 2 juin dans les établissements avec l’accompagnement des inspections d’éducation et de la formation (IEF) de Kanel et de Matam.
La mission était ainsi composée :
PROCONU : Mouhamadou Baye dame GUEYE, Ramatoulaye SARR et Abdou Ousmane THIAM ;
IA : Alassane MBENGUE Secrétaire général et Macky Chérif GASSAMA ;
IEF Kanel : Omar BA et Ousmane BANE
IEF Mata : Mohamadou MBOW.

Dans le département de Kanel, les établissements suivants ont été visités : le CEM de Yacine Lacké, le CEM de Thiagnaf, le CEM de Aouré, le CEM de Semmé, le CEM de Orkadiéré, le CEM de Hamady Ounaré et le Lycée de Hamady Ounaré.
A l’issue de la concertation le choix s’est porté dans l’ordre sur : le CEM de Semmé, le CEM de Aouré, le Lycée de Hamady Ounaré et en fin le CEM de Hamady Ounaré.
A Matam, la mission s’est rendue aux CEM de Ndiaffane Sorokoum, d’Agnam Thiodaye, de
Dabia Kobilo, au lycée et collège de Ndouloumadji et au Lycée de Nabadji Civol.
Les établissements de Dondou et de Sinthiou Garba ne disposant pas de mur de clôture ont été disqualifiés.
Finalement ont été retenus par ordre : le Lycée et le CEM de Ndouloumadji, le CEM d’Agnam Thiodaye et le CEM de Ndiaffane Sorokoum.
NB : le lycée et le CEM de Ndouloumadji partagent le même espace et vont gérer en commun le jardin scolaire.

Cependant, la sélection a omis de prendre en compte un critère de base, celui de la vulnérabilité.   Les collèges et lycées présentant des conditions optimales ont été privilégiés au détriment des établissements, ayant failli à un critère certes, mais  exprimant un grand besoin à cause de la vulnérabilité de la zone et de la précarité de l’établissement.
Pour exemple le e lycée et CEM de Ndouloumadji dispose déjà d’un financement pour un projet de jardin scolaire alors que, le Lycée de Thianiaf répond positivement à tous les critères hormis le manque de clôture.