L’OBS – L’islamiste en cavale, Saleck Ould Cheikh, arrêté en
Guinée-Bissau ! L’information largement reprise hier, par les sites
d’information mauritaniens, dont «Alakhbar», n’a pas également échappé à nos
confrères de la Rfm. Le jihadiste, condamné à mort dans son pays, s’était évadé
de la prison de Nouakchott. Bissau et Nouakchott s’affairent sur la procédure
d’extradition.
Vingt et un jours. C’est la
période qu’a durée la cavale du redouté jihadiste mauritanien, Saleck Ould
Cheikh, membre de l’organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi).
Condamné à mort en 2011 par la justice mauritanienne, pour attentat manqué
(voiture piégée) à Nouakchott contre «le Président mauritanien», il avait été
emprisonné à la prison centrale de Nouakchott.
Son
extradition vers Nouakchott en cours
Le 31 décembre 2015, il s’évade
de ce lieu de privation de liberté. Il est alors activement recherché par les
forces de sécurité mauritaniennes, puis celles sénégalaises, depuis que sa
présence a été signalée, quelques jours après, vers Rosso, à la frontière
sénégalo-mauritanienne. C’est finalement en Guinée-Bissau que Saleck Ould
Cheikh a été interpellé hier. Bissau qui a informé Nouakchott de la bonne
nouvelle, a entamé, avec les autorités mauritaniennes, les procédures permettant
son extradition vers la Mauritanie, dans les plus brefs délais.
En
Guinée-Conakry voisine, trois jihadistes mauritaniens en provenance de Bissau,
arrêtés
Alors que l’annonce de
l’arrestation de l’islamiste mauritanien, Saleck Ould Cheikh, s’ébruite en
Guinée-Bissau, trois autres jihadistes mauritaniens ont été interpellés, mardi
dernier, en Guinée-Conakry voisine. Selon le site Guineenews, ces trois
islamistes tentaient de rallier la Guinée, à bord de mototaxis, en provenance
de Bissau. Leur présence a été signalée par des syndicalistes de la
Guinée-Bissau qui ont renseigné leurs homologues de Boké (Guinée-Conakry). Les
autorités locales avisées, des barrages (composés de policiers, gendarmes et
gardes forestières) ont été érigés et renforcés. Les conducteurs des mototaxis
qui transportaient les trois jihadistes, joints au téléphone, sont sensibilisés
et invités à faire cap sur des barrages des services de sécurité sis à 35 km de
Boké. Aussitôt ces lieux atteints, les jihadistes ont été arrêtés.
L’un
des jihadistes ouvre le feu sur un commandant de gendarmerie
C’est au moment de leur fouille
par les gendarmes que l’un des Mauritaniens a dégainé son pistolet et a tiré
sur le commandant de la gendarmerie, les trois islamistes mauritaniens et un
Bissau-guinéen seront malgré tout maîtrisés, a expliqué le Gouverneur de Boké,
sur les ondes de la radio guinéenne «Espace Fm». Aux dernières nouvelles,
les trois islamistes ont été transférés, hier mercredi, à Conakry. Des
trois, Ahmed Mahmoud passe pour être le plus sanguinaire. Opérant à l’aide
d’armes de type «PMAK» et «Kalachnikov», il a, au cours de son séjour en
Guinée-Bissau, tué trois policiers et un gendarme Bissau-guinéens. Ces
arrestations interviennent quelques jours après l’attaque terroriste du « Splendid »
hôtel au Burkina Faso.
Abdoulaye
DIEDHIOU