Retour sur une journée mouvementée pour le gouvernement de Macky
Sall. Ce qui s’est passé, le mardi 1er mars, dans le gouvernement de Macky
Sall, ressemble à une scène de théâtre. L’acteur principal est le Secrétaire
d’État à l’Alphabétisation, Youssou Touré. Et les acteurs secondaires sont le
Premier ministre, Mohamed Boune Dione, la première Dame, Marième Faye Sall et
le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle, Moustapha
Diakhaté. C’est un acte à deux temps: l’intrigue et le dénouement. L’intrigue,
c’est lorsque le leader de l’Organisation des instituteurs du Sénégal (OIS) a
annoncé à la presse qu’il quittait le gouvernement et en même temps Apr. Une
information vite reprise par les sites d’informations en ligne et les réseaux
sociaux.
Mettant ainsi en branle, le
gouvernement très surpris et très occupé par la campagne du Oui. C’est ainsi
vient, le dénouement : une heure après avoir convié les journalistes à une
conférence de presse, le syndicaliste annonce qu’il revenait sur sa décision.
Un plan a plusieurs séquences : c’est le Premier ministre qui engagea
directement les négociations avec le démissionnaire néophyte. Mais cela ne
suffit pas pour faire à plier celui qui se considère comme «un simple
instituteur».
La première dame s’invita
sur la scène et puis Moustapha Diakhaté. Bref, tout ce que le gouvernement
compte comme atout pour empêcher une démission qui à priori affaiblirait le
gouvernement, saperait le morale et qui serait récupérer par le camp du Non
pour critiquer le manque de sérénité qui règne dans le gouvernement. Mais une
démission en termes de voix électorale ne constituerait pas un danger pour le
président de la République. Mais fallait sauver le symbole. C’est que Boune
Dione a réalisé.
La démission de Youssou
Touré aussi éphémère qu’elle soit, traduit de l’ambiance morose qui règne dans
le gouvernement depuis que le président de la République ait refusé de réduire
son mandat. C’est un gouvernement en tension et sous pression. Le dernier
Conseil des ministres, convoqué à la hâte en est une parfaite illustration.
Macky Sall a interdit à ses ministres de quitter le pays jusqu’à l’élection du
20 mars. Donc l’ordre est de geler les activités ministérielles importantes
qu’elles soient pour se livrer à des tâches purement politiques. Un véritable
combat de terrain. Et gare à ceux qui seront battus dans leur localité par le
Non. Au prochain remaniement, ils seront purement virés de leur poste.
Alors qu’est-ce qui a
amené, ce mardi 1er mars à Youssou Touré de rendre sa démission au point de
mobilier toute la République de son premier homme à sa première dame ?
Babacar
Ndiaye xalimasn.com
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