Dans la nuit du 13 au
14 juillet dernier, Moustapha Kébé, 26 ans, chauffeur de taxi-bus établi
au Gabon trouvait la mort dans la brigade de gendarmerie de Libreville dans des
circonstances nébuleuses. Si les gendarmes de la brigade de Pk9 évoquent la
thèse du suicide par pendaison, ses compatriotes pensent que le jeune Moustapha
Kébé est mort des suites de sévices corporels.
Djiby Sow, ami du
défunt et le dernier à l'avoir vu témoigne dans les colonnes de L'Observateur.
Dès son arrivée, il a été menotté et placé en garde à vue. Alors que les
gendarmes le conduisaient au poste, Djiby Sow raconte que Moustapha Kébé l'a
supplié de ne pas le laisser entre les mains des gendarmes car ils allaient le
tuer.
L'Observateur
explique que lors de sa garde à vue, ses proches se sont rendus à la
gendarmerie pour lui apporter à manger mais ils n'ont pas pu le voir. C'est
seulement le lendemain, que les gendarmes ont appelé ses proches pour les
informer de son décès. Et ont avancé qu'il s'était donné la mort en se pendant
avec son slip, dans la cellule. Ce qui aux yeux de ses compatriotes est tout à
fait absurde, puis qu'en position de garde à vue, le détenu est dépouillé de
tout ce qui est susceptible de lui porter préjudice. Djiby Sow, explique qu'au
moment où les gendarmes l'ont emmené, Moustapha Kébé était en parfaite santé et
avait même jeûné. Toutes choses qui poussent les Sénégalais établis à
Libreville à manifester pour réclamer justice pour leur ami.
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