Renforcement de capacités
des élus locaux de la région de Matam sur la législation minière, la fiscalité
minière et l’ITIE en vue de leur permettre
de jouer pleinement leurs rôles et responsabilités dans le cadre du processus
ITIE.
Ces 28 et 29 Avril
2015, c’est déroulé à Ourossogui l’atelier de formation des élus locaux de la
région de Matam sur la législation minière, la fiscalité minière et
l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).
L’atelier est organisé par le Programme Gouvernance et paix au Sénégal
(USAID/PGP) en partenariat avec le réseau national des élus locaux pour la
gouvernance minière (RELEGOM). Cet atelier va accroître les connaissances
des élus locaux sur l’ITIE et singulièrement sur sa nouvelle norme ; améliorer
le niveau de prise de conscience de l’Etat et des Collectivités locales de
leurs rôles et responsabilités pour une meilleure transparence dans la gestion
des ressources minérales. Car, après
dix ans d’expériences et d’orientations l’Etat veut faire ce secteur un levier
de développement local, régional et national. Le Sénégal a donc opté
pour un nouveau modèle de développement pour accélérer sa marche vers
l’émergence pour corriger les
contre-performances enregistrées dans la mise en œuvre des documents de
politique économique et sociale jusqu'ici adoptés. Cette stratégie dénommée
Plan Sénégal Emergent (PSE) constitue le référentiel de la politique économique
et sociale sur le moyen et long termes. Dans ce travail de monitoring et
d’analyse, la coalition des organisations de la société civile pour la
gouvernance minière s’est vite rendu compte du quasi absence des collectivités
locales dans le processus de prise de décision d’exploration, d’exploitation,
de validation des protocoles et de suivi en matière de gouvernance minière.
Bien que l’acte III de
la décentralisation prône la territorialisation de la mise en œuvre des
politiques publiques, on constate que le secteur minier n’accorde aucune place
et rôle aux collectivités locales. Ces dernières n’ont ainsi aucun pouvoir et
ne sont pas consultées dans le processus de négociation pour l’octroi des
permis ; aucun outil pour suivre les activités des sites minières. La
population ne sent pas les retombées économiques de l’exploitation minière. En
plus, les mécanismes d’indemnisations et de compensations des dommages et
pertes subies ne sont pas justes, équitables et surtout point viables pour la
survie des populations concernées.
Au sortir de cet
atelier, les participants doivent organiser des rencontres d’approfondissement
de la réflexion sur les problèmes d’exploitation des phosphates dans toute la
région surtout que certaines collectivités locales n’étaient pas invitées à
l’atelier. Promouvoir ainsi des cadres permanents de dialogue et de
concertation au niveau local comme moyen de faire entendre et de résoudre les
conflits engendrés par l’exploitation minières. En fin, organiser un forum d’échanges
responsables entre les populations et les sites miniers pour repartir sur des
bases saines car les frustrations exprimées sont nombreuses et s’étendent
jusqu'au campus de Dakar. Pour rappel, Cheikh Amar appui chaque année l’association
des étudiants de la région de Matam dans laquelle on note l’absence des
étudiants du département de Kanel (le lieu où se trouve les phosphates de
Matam).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire