Une fois n’est pas coutume,
l’instance dirigeante de la planète foot vient de porter ả la tête de son
Sécrétariat Général, la diplomate de carrière, Madame Fatma Samba Diouf
Samoura, en qualité de Sécrétaire Générale de la FIFA.
À mon humble avis, il faudrait noter qu’après l’émotion et la
surprise générale qui ont marqué cette nomination, tous les observateurs
sont d’accord pour saluer une nomination sans précédent au sommet de l’instance
planétaire du foot, de surcroit celle d’une compétence féminine Africaine qui a
forgé son background et sa carrière au sein des Nations Unies depuis 1995.
À travers le choix inattendu, porté sur elle, vendredi 13 mai 2016
lors du 66ème Congrès ả Mexico, par le tout nouveau Président de la FIFA, Mr.
Gianni Infantino, (46 ans) élu seulement le 26 Février dernier, après le départ
en catstrophe de l’ancienne équipe dirigeante de Sepp Joseph Blatter,
l’Afrique, le Sénégal en particulier, et la gent feminine viennent ainsi d’être
honorés ả plus d’un titre.
Le choix de Madame Fatma Samba Diouf Samoura (54 ans) pour diriger
le Sécrétariat Général de la FIFA, est incontestablement, un immense honneur
fait ả l’Afrique, ả la gent féminine et ả son pays, le Sénégal.
Mais pas seulement. Puisque Fatma Samoura connait très bien notre
pays, la République de Guinée, où elle aurait déjà servi durant sa carrière aux
Nations Unies, vraisemblablement à la représentation résidente du PAM
(programme alimentaire mondial) à Conakry. Ce qui est probablement, une
très bonne nouvelle pour notre pays et pour la nouvelle équipe dirigeante de la
FEGUIFOOT.
Mère de trois enfants, dont deux garçons déjà étudiants et
installés au Canada, Mme Samoura aurait pu être la femme d’un footballeur
professionnel. Mais une jambe cassée ả 20 ans, brise les rêves de carrière de
son mari et c’est elle qui vient ả la notoriété dans le monde du football.
Pour l’instant ce sont ces faits qui sont les plus importants ả
retenir sur le parcours de la diplomate, d’autant plus que personne dans la
planète foot, n’avait vu venir la promotion de cette diplomate de carrière des
Nations Unies.
Présente hier samedi 14 Mai ả Abuja, dans le cadre de la
préparation du sommet des Nations Unies sur la sécurité et la lutte contre Boko
Haram, sa première reaction a été de dire que : " la FIFA, ce sont les
Nations Unies du football et j’apporte mes 21 ans d’expérience dans le privé et
ả l’ONU en termes de bonne gouvernance et de transparence et d’obligation de
rendre compte, aussi bien au niveau des fédérations qu’ả celui de la FIFA
".
“Mon but, c’est de soutenir le
programme du Président Gianni Infantino, que le football retrouve son image,
écornée par des scandales. Et ả ceux qui parlent de mon manque d’expérience, je
leur dis de me laisser le temps de faire mes preuves. Il faut faire en sorte
que le football redevienne ce qu’il doit être, c’est ả dire le sport le plus
populaire, qui surmonte les clivages sociaux. Gianni m’a parlé de diversité, de
sa volonté de rassembler tout le football, qui n’est pas uniquement un sport
d’homme. Et je vais essayer d’apporter un plus grand soutien au foot
féminin", a-t-elle conclu.
Bien entendu, l’argent étant le nerf de la guerre, sur le plan
économique, tout le monde se souvient des propos de Gianni Infantino, (double
Nationalité Suisse et Italienne) lors de son élection en Février 2016, parlant
de son agenda.
Le Sécrétaire Général intérimaire de la FIFA, Markus Kattner avait
dit clairement lors du dernier Congrès de Zurich, que Gianni Infantino allait
devoir affronter un environnement économique difficile, malgré des réserves en
devises de 1,5 Milliard de Dollars US. La FIFA disait-il était en retard de 550
millions de Dollars US sur ses objectifs financiers d’ici ả 2018, bien qu’elle
maintenait tout de même l’objectif du chiffre d’affaires de 5 Milliards de
Dollars US pour la période 2015-2018.
Lors dudit Congrès ả Zurich, la FIFA avait validé le train de
réformes censé la remettre sur le droit chemin, particulièrement sur les points
clés suivants: l’amélioration de la gouvernance avec une limitation ả 12 ans du
cumul des mandats du Président, le contrôle de l’intégrité des élus et
l’augmentation de la transparence des rémunérations. Tout était dit.
Le choix de Fatma Samoura répond donc clairement ả la feuille de
route déclinée par le dernier Congrès de la FIFA tenu le 26 Février ả
Zurich.
Pour la petite histoire, et parlant de sa nomination au poste de
Sécrétaire Générale de la FIFA, qu’elle occupera ả la mi-Juin après un contrôle
d’éligibilité, Madame Fatma Samoura a dit, avoir rencontré pour la première
fois, Gianni Infantino, seulement ả la mi-Novembre 2015.
“J’étais en poste ả Madagascar et c’était ả l’occasion du match
Sénégal-Madagascar (match aller du 2ème tour des qualifications de la zone
Afrique pour le Mondial 2018 en Russie). Mais nous n’avons pas parlé du tout,
de ce poste de Sécrétaire Générale. À l’époque, il n’était pas encore candidat
ả la Présidence de la FIFA, il préparait la campagne de Michel Platini (alors
Président de l’UEFA et favori ả la succession de Sepp Joseph Blatter avant sa
suspension).
Après le repas, quelqu’un m’a rapporté ses propos. Et Gianni
Infantino aurait dit: si un jour je suis le Président de la FIFA, voilả ma
Sécrétaire Générale.
“Quand il a été élu, c’est moi qui ai cherché ả lui parler, je lui
ai envoyé un mail, et il m’a appelée. Il m’a proposé le poste, ả un moment où
je venais de rejoindre mon nouveau poste au Nigéria où beaucoup de défis
m’attendaient.
Il m’a fait une offre et il m’a convaincue !” Voilà
l’histoire du destin racontée par Fatma Samoura, elle-même aux médias, hier
mamedi 14 mai 2016, à Abuja.
En plus de son Wolof natal, elle maitrise couramment Anglais,
Espagnol, Français et Italien.
Plein succès Madame Fatma dans vos nouvelles charges au sein de
l’instance suprême de la planète foot. C’est tout le continent Africain, et
toutes les femmes du monde, qui viennent ainsi d’être honorés à travers votre
brillante promotion au Sécrétariat Général de la FIFA ! God bless you Lady.
Amen !